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■ A 8th Bienal do Douro sem limites
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2020-02-07 | [Este texto deve ser lido em francais] | Submetido por Guy Rancourt Je n’ai jamais gardé de troupeaux, Mais c’est vraiment tout comme. Mon âme ressemble à un berger, Elle connaît le vent et le soleil Et marche la main dans la main avec les Saisons, Poursuivant son chemin et regardant. Toute la Paix de la Nature sans les hommes Vient s’asseoir auprès de moi. Mais je suis triste comme l’est un coucher de soleil Pour notre imagination, Lorsqu’au fond de la plaine le temps fraîchit Et que l’on sent la nuit entrer (…) Je suis un gardeur de troupeaux. Le troupeau, ce sont mes pensées Et mes pensées sont toutes sensations Je pense avec les yeux et avec les oreilles Et avec les mains et les pieds Et avec le nez et la bouche. Penser une fleur c’est la voir et la respirer Et manger un fruit c’est en savoir le sens. C’est pourquoi lorsque par un jour de chaleur Je me sens triste d’en jouir à ce point, Et que je m’étends de tout mon long dans l’herbe, Et que je ferme mes yeux brûlants, Je sens mon corps entier étendu dans la réalité, Je connais la vérité et suis heureux. (Fernando Pessoa alias Alberto Caeiro, Le gardeur de troupeaux et autres poèmes d’Alberto Caeiro)
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